Solange, notre grand-mère, nous a raconté…
Cédric Depenweiler2024-05-03T09:26:26+02:00Notre grand-mère, Solange, nous a raconté dans un livre, l’histoire de notre famille et de nos aïeuls. Dans un passage, elle raconte un pan de l’histoire de la Maison Lembert que nous vous livrons ci-dessous.
Alice Lembert, la fondatrice au Bugue.
« En 1963, je quitte Montauban pour Béringot car au mois d’octobre 1963 Jean fait son entrée au lycée de Périgueux. A ce moment-là je voyais beaucoup ma tante Alice, sœur de Maman, qui avait monté une petite fabrique artisanale de produits du Périgord. Mon oncle et elle étaient très fatigués et ils voulaient céder leur affaire.
Nous avons beaucoup parlé, mon mari et moi, de reprendre cette affaire pour préparer l’avenir de Jean si cela lui plaisait. Nous pensions qu’il serait intéressé car il disait toujours qu’il voulait être « charcutier » «
Le métier de conserveur en 1960.
« Il fallait fabriquer dans une grange, avec des autoclaves qui chauffaient au bois, aller chercher l’eau à coup de seaux à la fontaine à deux cents mètres, faire le marché où on achetait les dindes, les lapins vivants. Il fallait les plumer, vider, désosser. Les cochons nous étaient vendus par moitiés. Il fallait couper, découenner, désosser pour faire les farces et tirer la meilleure partie du reste. Mélanger tout à la main, mettre en boîte bien sûr, surveiller la cuisson, avec le bois, il fallait y être.
Puis étiqueter, faire les expéditions, recevoir les gens au magasin. »
Notre arrivée à Beynac.
« Nous avons acheté l’affaire en janvier 1964.
Pendant quelques temps, nous avons continué à travailler au Bugue, mais la route l’hiver n’était pas très bonne. Aussi nous avons vite vu qu’il fallait transporter le fonds de commerce à Beynac. J’ai fait la connaissance des Artus qui autrefois boulangers avaient vu leur fils quitter l’affaire et partir à la ville. Le fournil était libre. Ils ont accepté de me le louer pour en faire notre atelier de fabrication et la pièce au-dessus servait à stocker et à préparer les expéditions. Ils nous ont permis de vendre dans leur ancienne boulangerie aux vacances.
Nous avons tout refait dans le fournil, repeint, mis des plaques de propreté, installé deux autoclaves au gaz, des étagères pour mettre les boîtes vides, une bonne table, l’eau courante enfin !
A côté du Bugue, c’était le grand confort ! »
Et depuis toujours, entre tradition et modernité.